Femmes du jazz
Contrairement aux idées reçues, la présence des femmes dans le jazz ne se résume pas à la seule fonction de chanteuse. Même s’il est vrai que c’est grâce à ce statut que quelques-unes (Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Anita O’Day, Nina Simone) ont pu accéder au rang suprême de divas du jazz.
En vérité, tout au long de l’histoire du jazz, un certain nombre de musiciennes, instrumentistes, ont, elles aussi, participé activement à son évolution. Malheureusement, historiens et critiques spécialisés (hommes, le plus souvent) ont régulièrement oublié de les faire figurer dans leurs ouvrages. Justifiant ainsi le soupçon que machisme et misogynie (entre autres discriminations) semblent régner dans le milieu du jazz, et privant nombre d’excellentes musiciennes d’une reconnaissance méritée.
En amont de la situation actuelle (dont on nous dit qu’elle s’améliore) des musiciennes, cette exposition s’attache à rendre hommage et justice à quelques pionnières (de Mary Lou Williams, Valaida Snow, Vi Redd, Melba Liston à Carla Bley) dont les disques vinyles qu’elles nous ont laissés (avant qu’ils ne soient, au milieu des années 80, remplacés par le CD) sont là pour témoigner d’une œuvre qui ne demande qu’à être écoutée pour ses seules qualités musicales.
Accès libre
Jazz [wo]men, la longue marche, rencontre animée par Raphaëlle Tchamitchian et Jean-Paul Ricard samedi 17 novembre à 17h