GRIO

On connaissait déjà l'Impérial Quartet, l'Impérial Orphéon, et même l'Impérial Pulsar, place désormais au GRand Impérial Orchestra – GRIO pour les intimes –, dernier avatar XXL d'une aventure menée depuis maintenant douze ans par une bande de musiciens joyeusement intrépides. Qui dit « GRIO » dit évidemment – au moins de manière subliminale – Afrique, et c'est de fait du côté des ensembles de trompes de l'ethnie Banda que ce nouveau projet à haute teneur cuivrée tire une partie de son inspiration. Une influence qui se mêle avec bonheur à celle des maîtres du jazz en grande formation, de ceux qui savent conjuguer sans effort apparent le souci de la forme à l'élan spontané du collectif : Duke Ellington, évidemment (dont l'autobiographie Music Is My Mistress, donne son titre à l'album), mais aussi Charles Mingus, Charlie Haden et Carla Bley... liste non exhaustive. Avec autant de bons génies penchés sur son berceau, le GRIO ne pouvait décidément que faire des étincelles !