Sylvain Rifflet

Avec Aux anges, Sylvain Rifflet signe sans aucun doute son album le plus personnel à ce jour, riche creuset où convergent avec une parfaite cohérence les directions musicales qu’il poursuit depuis maintenant une dizaine d’années. S’appuyant sur un long compagnonnage avec ses trois partenaires de jeu – le trompettiste finlandais Verneri Pohjola, le percussionniste et « facteur de sons » Benjamin Flament et le guitariste féru d’électro Philippe Gordiani –, le saxophoniste y poursuit son exploration des musiques minimalistes et répétitives (de Moondog à Philip Glass en passant par Steve Reich), tout en l’enrichissant d’un lyrisme bouleversant, habité sans doute aucun par l’ombre de son grand modèle, Stan Getz. Conçu comme une série d’hommages où chaque composition est dédiée à une personnalité ayant inspiré son parcours, Aux anges dessine en creux l’autoportrait d’un artiste en pleine maturité, dont l’univers singulier n’a pas fini de nous surprendre.